« IL N’Y A PAS UNE SEULE JOURNÉE OÙ JE NE PENSE PAS À MES RÊVES… »
« AILLEURS »,
titres commentés par Lombre
et présentés par Olivier Bas
TOUT LE TEMPS
Olivier Bas : Rien de mieux que de commencer par le début. Genèse de Lombre sous forme d’enchaînement de souvenirs réels mais aussi des rêves venus de l’enfance. Le tout rassemblé fait ce qu’est en train de devenir Lombre. « Il n’y pas une seule journée où je ne pense pas à mes rêves ». Titre carte de visite pour apprendre à le connaître sur fond de cordes signées du Quatuor Debussy.
LES MIENS
« LE SEUL TITRE QUE J’AI CO-ÉCRIT… »
Olivier Bas : Ça faisait longtemps qu’il voulait écrire une chanson qui parle des gens qui compte pour lui, comme pour offrir un cadeau à « sa » communauté. « J’avais envie d’aborder le titre comme une déclaration d’amour dans la forme ». Et pour aller plus loin dans l’idée de partage, c’est le seul titre qu’il a écrit avec un des siens (justement) : Laurent Derechef (auteur pour Jérémy Frerot). Rencontre virtuelle au temps du confinement doublée d’une présentation fructueuse avec Vincha qui signe la musique. Générosité partout.
DORS PETIT, DORS
« COMME SI LES PLANÈTES ÉTAIENT ALIGNÉES… »
Olivier Bas : Tout est possible, même une prod soleil pour Lombre. Un petit cousin qu’il regarde dormir, et la force de l’enfance lui revient pleine face, tout simplement. La sienne, la nôtre. Quasi diptyque de « Tout le temps » pour ne jamais oublier que la seule voie qui compte c’est celle de l’espoir, pour aller plus loin, plus haut, plus vite. Calibrée pour inspirer un été d’action.
FÊTE
« C’EST LE BORDEL DANS MA TÊTE… »
Olivier Bas : Faire la fête jusqu’à… 21h, qui l’eût cru ? Ainsi est né ce morceau lors de l’étrange espace temps que nous avons vécu. « C’était le bordel dans ma tête, j’avais besoin de l’expulser ». Ni triste ni joyeux, mais un long instant de vie mélancolique pour crier fort une question essentielle : « Qu’allons nous devenir ? » Le tout sur une tonalité 2Step, le titre le plus rap de l’album assurément. Retour aux basiques.
L’ESSENTIEL C’EST DE RÊVER
« LE TITRE LE PLUS DIFFICILE À ÉCRIRE… »
Olivier Bas : « J’ai toujours était fasciné par le rêve… Autant celui qui habite nos nuits que celui qui nous guide dans le quotidien de nos vies pour nous encourager à atteindre nos objectifs ». Faire se confronter cette dualité du rêve, tel est le point de départ. Doublé d’une incursion dans l’intime pour franchir une étape, incarnée par celle qui partage sa vie et qui apparaît dans le refrain (extrait) « Je voulais dire que c’était toi que je voulais voir apparaître ». Le rêve conscient, le rêve inconscient sont des bons maîtres de vie semble t-il nous dire.
AILLEURS
« UNE LETTRE POSÉE SUR LA TABLE DE LA CUISINE AVANT DE PARTIR… »
Olivier Bas : Ailleurs, pile au milieu de l’album lui en donne son titre. Il est là pour donner le ton, prendre le large sans s’enfuir. Aller vers une destination, un repère, mais surtout vers quelque chose qui fait du bien. « Ailleurs ? C’est une lettre que j’aurais pu poser sur la table de la cuisine avant de partir à l’aventure ». Se construire.
DÉSIR
« J’AVAIS ENVIE DE PARLER D’AMOUR DE FAÇON SINGULIÈRE… »
Olivier Bas : Un des deux titres qui parle d’amour, thème omniprésent dans l’Histoire de la musique, mais compliqué à traiter sans tomber dans le cliché pour Lombre. « J’aimais bien l’idée d’écrire un texte fleuve sur l’amour, sans refrain. Je voulais parler de l’amour en profondeur, celui qui est charnel, incontrôlable et qui nourri intensément ce concept fou qu’est le désir ». Une ballade presque slam (une autre base chez Lombre), en piano voix, décomposée en trois temps : rencontre, rupture et conclusion qui forge l’histoire d’amour à venir.
MON ÉTOILE
« UNE LETTRE À MON ÉTOILE… »
Olivier Bas : Un jour Andréas découvre que l’on peut acquérir une étoile. Sans être dupe, il en offre une à Lombre. « Si je devais écrire quelque chose à mon étoile, qu’est ce que je pourrais bien lui dire ? ». Magie de la création, l’étoile lui répond. C’est réconfortant d’avoir une étoile qui veille sur soi, on n’est jamais seul et peut être qu’elle est habitée d’un monde idéal. Sur scène on regarde en l’air avec lui.
LA VAGUE
« L’OCÉAN, L’ÉLÉMENT QUI ME PASSIONNE LE PLUS AU MONDE… »
Olivier Bas : Un titre de 2’30 qui parle à tout le monde, qui lui aussi fait écho à « Tout le temps » presque comme sa morale. Référence explicite à la mer inspirante pour le néo surfer. Croire en soi, étoiles alignées, ne plus avoir peur, sont des thématiques abordées dans « Ailleurs ». Ici, il va plus loin : il faut se jeter à l’eau, (extrait) « Se battre contre la vie à coup de coups de poings, du jour au lendemain être sur le devant de la scène ».
QU’EST-CE QU’ON A FAIT
« MA PRISE DE POSITION SUR L’ÉCOLOGIE… »
Olivier Bas : Sans être moralisateur – ce n’est pas le style de la maison – il avait besoin de se livrer sur le sujet crucial de l’avenir écologique, car la prise de conscience est le premier pas et que tel le « colibri » chacun doit faire son taf. Même un chanteur ruthénois attiré par le noir : « Je trouve le climat mondial très anxiogène et j’avais besoin d’en parler, alors pour respecter ma philosophie d’écriture, je ne me le suis pas interdit ».
AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD
« UN TEXTE ÉCRIT AVANT DE PASSER À AUTRE CHOSE… »
Olivier Bas : L’amour, épisode 2. Des mots pour guérir une fin (la première) afin d’être capable de recommencer. C’est le traitement du morceau qui en fait la saveur, des mots sous forme de puzzle, des murmures, un refrain relégué à la fin et… du bugle. L’amour a toujours son mot à dire, même chez les pudiques.
LUEUR À L’HORIZON
« FAIRE REVENIR LES TERMES DE CET ALBUM AU FIL D’UN COURT-MÉTRAGE… »
Olivier Bas : « L’espoir est noir, mais l’espoir n’est pas mort. La lumière brille encore » chantait il dans son EP. A la sortie de son concert, le public le chantonne à la façon d’un mantra. L’espoir convoqué ici, met le point final aux douze scènes de sa vie que Lombre nu vient de partager. « L’idée est de suivre un chemin chargé d’émotion, pour se diriger vers la lumière d’un coucher de soleil ». Texte fleuve comme il les affectionne, résumé volontaire des onze autres, espoir infini, combat en douceur. L’ombre brille.